À transposer patiemment de prosaïques petites histoires naturalistes souvent déjà assez
anciennes pour être édifiantes ou exemplaires, Jean De La Fontaine a donné avec sa part
d’interprétation une représentation fabuleuse désormais intemporelle, qu’il serait vain
de tenter de poursuivre dans ses retranchements académiques sans les ajouts qu’elle peut
attendre encore de l’ingénuité d’une lecture à
la lettre et d’échafaudages tenant par la
grâce des imaginaires.
Dans la mouvance de La Fontaine, la vie continue pour toutes sortes de gens,
et du flot des paroles des Fables suivant des cours divergents, les éclaboussures dans
les mémoires embrumées condensent des gouttelettes scintillantes, minuscules boules
de cristal miroitantes des réflexions, désirs, ou questions d’expériences, arrosant des petites
plantes vertes, égrenant les premières gouttes et les secondes, postillons lancés à éclaircir
la voie d’une langue des lumières et d’un fabuliloque singulier, multipliant les anneaux
aux charmes toujours reverdis...
Aussi, comme l’un des plus incertains désagrégés de
l’être, ayant essayé de retrouver une plume
partie trempée dans l’eau de La Fontaine, débordante d’usages
au-delà du remplissage, et
profitant des marges confortables attribuées à cet auteur prétendûment affable, me voilà
incapable de tenir ma langue dans un commentaire étouffant. Et curieux et passionné d’observation,
avec tous ces mots empruntés, me voilà imprudemment engagé à les rendre avec intérêt.
Comment en tendre les ressorts à mots découverts, et souffler, à
travers les herbes folles ou entre
les grands fûts, histoire de sortir de derrière les fagots d’autres morales
encore, comment dire, en vous proposant non pas une révision, mais en parlant de
fables, de faire parler des fables...
- Ouh là ! Où çà...?
Ici même!... et aussi, sur un rendez-vous connu des admirateurs de La Fontaine, ysopet.free.fr ...