Petites ficelles utiles à l'usage du cueille–essaim


Pour capturer un essaim d'abeilles fixé entre 1,5 m et 3 m, souvent un simple carton suffit, mais plus le problème s'élève en hauteur, plus un cueille–essaim type "Swarmfast" peut aider à faire réussir le projet, avec quelques ficelles d'expérience acquise...

Le manche :

en avoir plusieurs disponibles, d’une longueur entre 5 m et 2 m, en bambou du bon diamètre, légers, raides et très résistants, avec une extrémité supérieure proche de 2,5 cm, diamètre nettement plus petit que celui de l’emmanchement du cueille–essaim, pour pouvoir bloquer solidement le tout en ajoutant une cale en sifflet longue de 17 cm qui va dépasser des deux côtés de l’emmanchement, et ainsi aussi facile à bloquer qu'à débloquer, en quelques chocs.

Cueille-essaim, le fil coulisse pour fermer, l'élastique rappelle pour tenir ouvert les arceaux articulés

Cueille-essaim, le fil coulisse pour fermer, l'élastique rappelle pour tenir ouvert les arceaux articulés


Le bon sens évite l'échec

Le maniement de perches longues de plus de 5 m avec un cueille–essaim devient trop imprécis à cause du balourd crée par le poids du cueille–essaim. Difficile d'atteindre sans brusquer et sans dégâts, l'essaim suspendu qui est souvent plus en long dans le sens de la branche.
L’ouverture du cueille-essaim étant asymétrique aussi, et excentrée de la perche, le chemin du succès passe par la patience à la positionner dans le bon alignement.

Une ficelle, c'est le fil polyamide

Pour la commande à distance au bon moment de la fermeture. Les branches d’arbre et le poids de la ficelle (ou de la cordelette) peuvent arriver à fermer inopportunément le cueille-essaim et pour le rouvrir, il faudra le redescendre au sol complètement.

L'utilisation d'un fil nylon solide et léger, fil de pêche de 70/100, noué à l’anneau de l’arceau mobile et passant dans l’anneau de coulisse suffit pour fermer le cueille–essaim.
Un monofil nylon ou une ficelle tressée de 1 mm n’entraînera pas comme le seul poids d’une cordelette de 4 mm, la fermeture à 5 m plus haut, de la partie mobile du cueille–essaim. Il sera aussi moins encombrant à bobiner pour être à la bonne longueur à utiliser en fonction de celle du manche,et s’accroche aussi un peu moins aux branches.
Mais des difficultés proviennent aussi de la commande au bon moment de sa fermeture, et de la maintenir.

Un élastique banal

D’une largeur de 3 mm sera accroché dans l’anneau de la partie mobile où est déjà attaché le fil, et ira se tourner avec une double boucle autour de la patte qui limite l’ouverture de l’arceau mobile du cueille–essaim. En le maintenant ouvert, il aura une action inverse à celle du fil.

Cueille-essaim, le fil coulisse pour fermer, l'élastique rappelle pour tenir ouvert les arceaux articulés

Le fond du cueille-essaim ouvert sur le tunnel dans l'entrée de la ruche, les arceaux sont invisibles en bas, les abeilles entrent.

Ainsi en permanence, le cueille–essaim est en postion ouverte, se ferme quand le fil est tiré, et ne reste fermé que si le fil est maintenu tendu, sinon, il s'ouvre à nouveau pendant qu’on le ramène plein d’abeilles avec ménagements depuis ses hauteurs jusqu'au niveau du sol.
Vide, le cueille-essaim pèse 0,7 kg, et chargé d'un essaim de 1,5 kg, son poids au bout du bambou avec le grand bras de levier prend aussi un balourd important en s’inclinant, et il est à ramener doucement au sol, tout en gardant tendu le fil qui assure la fermeture. Une percussion peut faire sauter la cale qui bloque le manchon métallique du cueille–essaim sur le bambou (de diamètre nettement inférieur), et le cueille–essaim libéré du bambou est beaucoup plus facile à manipuler sans manche.
Il est à ce moment-là facile aussi de défaire l'élastique pour qu’il ne soit plus en tension, on peut enfin relâcher le fil, et le cueille-essaim reste fermé pendant qu'on l'amène vers la ruche de destination.

L'enruchage prévu se fait plus facilement en deux temps.

En premier, une fois dénoué le lien (qui ferme à 15 cm au moins de son orifice avec un nœud serré mais facile à défaire) on secoue (d'un coup sec...) la poche en coton du cueille–essaim au dessus de la ruche vide dont on a enlevé momentanément le couvre cadres et un cadre que l’on remet délicatement dès que la masse de l’essaim a pénétré entre les cadres. Mais il reste toujours quantité d’abeilles qui sont restées accrochées au tissu du cueille-essaim... Si on les laisse s’envoler en les secouant au dehors de la ruche, elles peuvent y rentrer ou en faire sortir les autres.

Deuxième temps, le plus simple est de les faire aller dans la ruche directement par un petit tunnel très simple en carton plié, fiché dans l’entrée de la ruche et débordant d’une quinzaine de centimètres du plateau, qui va communiquer avec le fond du cueille-essaim qui sera serré autour par le lien qu’on aura renoué sommairement, et on laisse du volume intérieur jusqu’à l’autre ouverture du cueille-essaim qui reste fermée.
Et les centaines d’abeilles restées accrochées au tissu vont peu à peu trouver la sortie en allant dans la ruche en passant par le tunnel de carton dans l’heure qui suit. On peut alors récupérer le cueille-essaim déserté pour aller tenter d’autres captures... Si la reine n’était pas présente dans l’essaim capturé, ou si elle est présente mais ce nouveau logis ne lui convient pas, toutes les abeilles repartiront vers leur station d’essaimage... La recapture du même essaim est en général plus aléatoire...

Au bout de ces ficelles

est attachée une capture inattendue, une surprenante histoire naturaliste avec d'autres considérations sur les abeilles



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