Maigre renard, plus qu'à moitié occis,
Tant la faim le rongeait, au bas d’une treille
Recherchait les raisins mûrs de la veille
Couverts de pruine et tout cramoisis;
Le goupil en avait déjà fait un repas.
Mais comme il n’y en avait plus un à poindre,
Qui ne fut trop vert, ou bon pour des goujats,
Bravant l'inconnu, plutôt que de se plaindre,
Il s'enquit humblement en un regard
Adressé à l'auteur, d'un reste de part,
Puis comblés enfin par des bouts de pain
Furent les deux contents du nouveau copain.
Si demander de l'aide peut être le dernier
Des choix possibles, autant ne pas s'y tromper.
Le renard & marc Ohana
photos des auteurs
Pour envoyer une remarque ou observation